Matériel médical à domicile en France : les zones grises des prestataires

À partir des années 1960, diverses évolutions technologiques ont rendu possibles à domicile des prestations de soins jusque-là fournies seulement à l'hôpital. Le nombre de patients ainsi soignés à domicile a augmenté, comme la vente de matériel médical. Des structures associatives, créées par des médecins hospitaliers avec l'appui des familles de patients et parfois celui de pharmaciens, ont permis le retour à domicile de patients, d'abord ceux atteints de maladies respiratoires. Les pharmacies d'officine, qui étaient les fournisseurs historiques en France du matériel médical, ont absorbé une partie de la demande. Mais, pour faire face aux besoins logistiques et techniques spécialisés liés à ces nouvelles prestations, elles ont fait appel à des prestataires extérieurs pour en sous-traiter une partie. Parfois, les pharmacies d'officine se sont regroupées pour créer leur propre structure prestataire de distribution. Ces évolutions, auxquelles s'ajoutent des politiques de maîtrise des dépenses hospitalières, ont contribué au développement d'un secteur de prestataires de matériel médical à domicile autres que les pharmacies d'officine. Un développement peu contrôlé, faute d'implication des pouvoirs publics (1).

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