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Victimes de médicaments : une opportunité européenne à saisir

Une directive de 1985 établissait les règles à respecter par les États membres de l'Union européenne dans le domaine de la responsabilité des firmes en cas de problème de sécurité avec leurs produits de santé. Sa nouvelle version de 2024 ouvre des opportunités pour les victimes de tels produits

Dans les coulisses des stratégies de vente de la firme Mallinckrodt, au rôle majeur dans la crise étatsunienne des opioïdes

Entre 1999 et 2022, aux États-Unis d'Amérique, la crise des opioïdes soumis à prescription a entraîné la mort par surdose d'environ 310 000 personnes (1). Depuis 2015, des milliers d'actions en justice ont visé des entreprises privées (firmes commercialisant des opioïdes, chaînes de pharmacies, cabinet de conseil, agence publicitaire, etc.), des cabinets médicaux et des fondations dans le domaine de la médecine. Les accords judiciaires ont conduit au paiement de milliards de dollars aux collectivités touchées, mais aussi à la publication de documents internes de firmes impliquées (1,2). Ainsi, lors d'une procédure pour faillite en 2020, plus de 1,4 million de documents internes de la firme Mallinckrodt, tels que des courriels internes ou des données de vente, datés principalement de la période 2009-2017, ont été rendus publics. Ils sont hébergés depuis 2021 sur une base d'archives en ligne (lire l'encadré "Du tabac aux opioïdes, des archives de l'industrie riches d'enseignements") (2,3). Leur analyse a donné lieu à diverses publications, notamment par la presse – le Washington Post y a eu, un temps, un accès exclusif – et par des chercheurs en sciences sociales (3à7). Ce texte vise à en présenter les principaux résultats

Le management fantôme de la médecine. Les mains invisibles de Big Pharma

Sergio Sismondo, professeur de philosophie dans une université canadienne, a élaboré le concept de "management fantôme de la médecine" pour dévoiler comment de nombreuses personnes, institutions et techniques scientifiques sont mobilisées, de façon complémentaire et occulte, au service des firmes pharmaceutiques. Cet écosystème cherche à façonner et à diffuser un savoir médical en apparence désintéressé, mais qui épouse l'intention lucrative des firmes. L'auteur fonde ce constat sur près de 15 ans de recherche, non seulement à partir de documents de firmes pharmaceutiques rendus publics lors de procès, mais aussi de documents et événements d'agences sous-traitantes des firmes, de réunions révélant l'organisation du travail auxquelles il a participé, et d'entretiens avec des acteurs et des conférenciers, médecins ou chercheurs travaillant pour des firmes

Réduire le placement en isolement : l'expérience de l'hôpital psychiatrique de Chinon

La cadre de santé sort ses clés et s'excuse : la porte du service est exceptionnellement fermée. C'est rare. « Ici, normalement, le service est ouvert. Les patients ont la liberté d'aller et venir, même les personnes hospitalisées sous contrainte. Ils nous disent "on va se balader une demi-heure", on sait qu'ils reviennent » Mais un nouveau patient très agité vient d'arriver : par prudence, sorties et entrées se font cet après-midi-là sous le contrôle du personnel

Prix des nouveaux médicaments : l'impasse

Comment concilier l'accès aux nouveaux médicaments très chers et l'équilibre des comptes de l'assurance maladie ? La recherche d'un profit maximal par les firmes pharmaceutiques rend cette équation de moins en moins possible

Interruption volontaire de grossesse en France : un accès encore inégal en 2025

En France, depuis le milieu des années 2010, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) augmente alors que le nombre de femmes âgées de 15 à 50 ans a diminué (1,2). En 2023, 243 600 IVG ont été réalisées, versus 220 000 en 2015 (1)