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Cancer localisé de la prostate : prise en charge selon le risque évolutif

La prise en charge d’un cancer localisé de la prostate diffère selon son évolution. Les patients doivent être associés à la décision, bien informés des bénéfices et risques des différentes options.

Un cancer localisé de la prostate ne s’étend pas au-delà des limites de la prostate. Il touche principalement des hommes de plus de 65 ans. Selon l’extension de la tumeur, son type de cellules et le taux de PSA, le risque d’évolution défavorable est différent. Les patients doivent être associés à la décision, bien informés des bénéfices et risques des différentes options.

Quand le risque d'évolution défavorable est faible, la mortalité par cancer de la prostate est inférieure à 0,5 % par an. Chez les patients dont l’espérance de vie est de moins de 10 ans, mieux vaut ne pas les exposer aux effets indésirables d’un traitement dont ils tireront peu ou pas de bénéfice. En cas d’espérance de vie estimée supérieure à 10 ans, la surveillance sans traitement initial est une option. Le risque de mourir est d’environ 5 % dans les 10 ans. La prostatectomie (ablation totale de la prostate) évite un décès par cancer de la prostate pour environ 10 patients opérés, mais expose environ 1 à 2 patients sur 10 à une incontinence urinaire. 3 patients opérés sur 4 ont des troubles de l’érection, au lieu d’1 sur 2 de ceux qui ont choisi la surveillance. La radiothérapie externe est peut-être moins efficace en termes de diminution de la mortalité. Elle provoque moins de troubles de l’érection et d’incontinence urinaire, mais elle entraîne parfois des troubles urinaires et anaux importants, voire des cancers secondaires. Il n’est pas certain que l’implantation d’un produit radioactif dans la prostate (alias curiethérapie) soit aussi efficace, mais elle expose à moins de troubles de l’érection et d’incontinence urinaire.

Chez les patients dont le risque d’évolution défavorable est élevé, la mortalité par cancer de la prostate est d’environ 4 % par an. Un traitement est en général justifié, en particulier la prostatectomie totale. La radiothérapie externe associée à un traitement hormonal pendant 6 mois est une autre option.

©Prescrire 1er mai 2012

"Traiter (ou non) les cancers localisés de la prostate" Rev Prescrire 2012 ; 32 (343) : 362-368. (pdf, réservé aux abonnés)

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Pour en savoir plus :

Cancers de la prostate
métastasés : traitement
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(Mars 2012)
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Cancers de la prostate
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Idées-Forces Prescrire
(Mars 2012)
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Cancer de la prostate :
trop d’effets indésirables
du dépistage par dosage
du PSA
(Mars 2012)
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