Une plainte de mauvais sommeil relève d'une impression en partie subjective de sommeil non réparateur, de difficultés à s'endormir, ou de réveils fréquents ou trop précoces.
Des mesures non médicamenteuses visent à rétablir une sensation de meilleur sommeil : éviter café, thé, boissons à la caféine 4 à 6 heures avant le coucher ; limiter la consommation d'alcool ; éviter les repas abondants avant le coucher ; éviter une activité physique avant le coucher ; éviter de dormir dans la journée, même après une mauvaise nuit de sommeil ; faire de la chambre un lieu propice au sommeil : réduire les bruits, faire l'obscurité, régler le chauffage à un niveau agréable, veiller à la qualité du couchage ; adopter un horaire régulier de coucher et de lever.
Le recours à un placebo ou à des plantes (valériane surtout, tilleul, mélisse, oranger, verveine odorante) aide parfois à améliorer le sommeil.
Face à des troubles importants du sommeil, une benzodiazépine ou une substance apparentée (zolpidem, zopiclone) sont efficaces sur le sommeil, mais elles exposent à des effets résiduels qui causent parfois une baisse de la vigilance exposant à des accidents. Ils exposent souvent à une dépendance et à un syndrome de sevrage à l'arrêt du traitement (anxiété, rebond de l'insomnie, hallucinations, cauchemars, etc.). Ils sont à utiliser sur une courte durée, et pour cela mieux vaut envisager dès le départ les conditions et le mode d'arrêt du traitement afin de réduire les risques liés à un traitement prolongé.
La doxylamine (notamment chez les femmes enceintes) et la diphénhydramine, des antihistaminiques H1 sédatifs, sont une autre option dans les troubles du sommeil, en traitement de courte durée.
©Prescrire 1er mars 2014
"Mauvais sommeil. L'essentiel sur les soins de premier choix" Rev Prescrire 2014 ; 34 (365) : 206-209. (pdf, réservé aux abonnés)