Chez les enfants, le rachitisme résulte d'une carence en vitamine D liée aussi à une faible exposition aux rayons solaires. Il se manifeste notamment par des convulsions, des déformations osseuses et un risque accru d'infections respiratoires.
Chez les enfants âgés de moins de 1 an vivant en France, ou dans un pays situé à la même latitude que celle de la France, une supplémentation en vitamine D est justifiée en prévention du rachitisme. Mais les surdoses en vitamine D exposent à des hypercalcémies graves, parfois mortelles.
Des données d'évaluation ont montré qu'un apport quotidien de 400 à 600 unités (UI) de vitamine D, selon que la peau est plus ou moins foncée, semblait suffisant pour prévenir le rachitisme. Ces doses n'exposent pas à un risque accru d'hypercalcémie, à condition de prendre en compte les éventuels apports en vitamine D par un lait industriel.
Dans un essai randomisé mené en Finlande chez environ 1 000 enfants à peau claire, un apport quotidien de 1 200 unités (UI) de vitamine D3 jusqu'à l'âge de 2 ans n'a pas augmenté la densité osseuse ni réduit la fréquence des infections par rapport à un apport quotidien de 400 unités.
Début 2019, chez les enfants à peau claire âgés de moins d'un an vivant dans un pays d'Europe du nord, il n'y a pas d'avantage clinique à dépasser une dose quotidienne de 400 UI de vitamine D3 en prévention du rachitisme.
En France, chez les enfants à peau foncée, il est prudent de préférer une dose quotidienne de 600 UI de vitamine D.
©Prescrire 1er avril 2019
"Prévention du rachitisme. 400 UI de vitamine D par jour, chez les enfants à peau claire" Rev Prescrire 2019 ; 39 (426) : 288-289. (pdf, réservé aux abonnés)
Partager |
|
|