Le psoriasis est une affection inflammatoire chronique de la peau, le plus souvent bénigne et d'intensité faible à modérée, mais parfois grave. Il est lié à un renouvellement accéléré des cellules de la peau, et se manifeste, le plus souvent, par des plaques rouges, bien délimitées, recouvertes de squames blanchâtres et sèches. D'autres formes existent, avec des atteintes articulaires parfois associées au psoriasis ou des formes rares mais graves (psoriasis pustuleux généralisés, psoriasis érythrodermiques).
La cause du psoriasis est inconnue. Divers facteurs de survenue sont cependant évoqués : génétiques, immunologiques, infectieux, etc.
Divers médicaments exposent à un psoriasis : certains médicaments de l'hypertension, le lithium, des anti-infectieux (antipaludiques, interférons, etc.), des traitements immunodépresseurs (anti-TN alpha, etc.), des antitumoraux, la bupropione, etc.
L'origine médicamenteuse d'un psoriasis ou son aggravation est souvent difficile à identifier, en raison notamment de son aspect clinique banal et du délai d'apparition parfois long. L'arrêt du médicament en cause est souvent suivi d'une amélioration, voire d'une disparition des symptômes, mais dans des délais parfois longs. Quand le médicament en cause est poursuivi, les traitements du psoriasis sont souvent peu ou pas efficaces.
En pratique, devant l'apparition ou l'aggravation d'un psoriasis, ou sa résistance au traitement, le rôle d'un ou de plusieurs médicaments est à évoquer. L'intérêt de l'arrêt du médicament en cause est à évaluer en fonction de la gravité des troubles, de la gêne occasionnée et de la balance bénéfices-risques de ce médicament et des éventuelles solutions de remplacement.
©Prescrire 1er octobre 2019
"Psoriasis d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2019 ; 39 (432) : 745-749. (pdf, réservé aux abonnés)
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