L'efficacité
antalgique du célécoxib n'est pas supérieure à celle
des AINS auxquels il a été comparé ; après des révélations
accablantes de manipulations des résultats de l'"essai CLASS",
il est apparu que le célécoxib n'apporte pas de bénéfice
tangible en terme de complications digestives graves.
Une
augmentation de la prescription, du fait d'une réputation de moindre toxicité,
a en fait été à l'origine d'une augmentation du nombre absolu
de cas d'hémorragies digestives.
Un
essai en prévention des polypes colorectaux a montré un risque d'événements
indésirables cardiovasculaires 2 à 3 fois plus élevé
sous célécoxib que sous placebo. Un autre essai n'a pas montré
de différence notable.
Dans
un essai dans la maladie d'Alzheimer, la mortalité totale a été
plus élevée sous célécoxib que sous placebo, dans
une proportion similaire à celle observée dans les essais rofécoxib
versus placebo dans ce même contexte.
L'histoire
du célécoxib est un exemple de l'insuffisance des agences du médicament
européennes et américaine : le célécoxib est toujours
sur le marché, des patients sont toujours exposés aux dangers d'un
médicament qui n'apporte aucun progrès thérapeutique.
À
suivre. ©La revue Prescrire 1er juillet 2005
Rev Prescrire 2005 ; 25 (263) : 512-513 (17 références). |