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Cancer de la prostate métastasé : l'abiratérone est un progrès pour certains patients

Dans certains cas d'aggravation de cancer de la prostate métastasé, l'abiratérone retarde l'apparition de douleurs, l'instauration d'une chimiothérapie, voire la mort.

Chez les hommes atteints d'un cancer de la prostate métastasé, le traitement de première ligne est la dépression androgénique (diminution de l'activité hormonale masculine) par ablation des testicules ou traitement médicamenteux. En cas d'aggravation du cancer déterminée par des modifications biologiques ou radiologiques, une chimiothérapie par traitement cytotoxique, notamment par docétaxel (Taxotère° ou autre), peut être proposée.

En cas d'aggravation malgré ces premiers traitements, l'abiratérone par voie orale (Zytiga°) allonge d'environ 4 mois la survie globale.

Par ailleurs, l'abiratérone a été testée dans un essai clinique mené chez plus de 1 000 patients atteints d'un cancer de la prostate métastasé s'aggravant malgré une dépression androgénique, avec peu ou pas de symptômes, et ne justifiant donc pas une chimiothérapie cytotoxique. Les données montrent des résultats favorables, notamment un report de plusieurs mois de l'apparition de douleurs liées au cancer, de l'instauration d'une chimiothérapie et probablement de la mort.

Cet essai a confirmé le profil connu jusqu'à présent des effets indésirables de l'abiratérone, en particulier, cardiaques et hépatiques. L'abiratérone expose aussi à de nombreuses interactions médicamenteuses. Cela justifie une surveillance adaptée des patients, afin de mieux repérer ces effets et interactions et les prévenir.

©Prescrire 1er novembre 2013

"Abiratérone et cancer de la prostate métastasé (Zytiga°)" Rev Prescrire 2013 ; 33 (361) : 806-807. (pdf, réservé aux abonnés)