Le plomb est présent dans tous les milieux de l'environnement (air, eau, sols). Chez les adultes, l'ingestion d'aliments et d'eau contaminés constitue la principale voie d'exposition au plomb. Des activités professionnelles ou extraprofessionnelles (tir, chasse, poterie ou rénovation de logements anciens) constituent une source d'exposition parfois importante. Chez les enfants s'ajoute à l'exposition alimentaire, l'ingestion de poussières domestiques, fragments de peinture ou de sols contaminés (saturnisme).
Fin 2014, on ne connaît pas de dose d'exposition au plomb sans risque pour la santé. De nombreuses études convergentes ont rapporté des effets nocifs du plomb à des niveaux bas de plombémie (plomb dans le sang), inférieurs au seuil de 100 microg/l retenu en France depuis 2004 pour la déclaration obligatoire des effets toxiques du plomb chez les enfants.
La plupart des effets toxiques neurologiques, rénaux, cardiovasculaires, et les troubles de la reproduction (diminutions de la croissance foetale, faibles poids de naissance, ralentissements de la croissance, retards de puberté) augmentent avec la dose d'exposition.
En France, en 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a défini une plombémie critique de 15 microg/l visant à guider les actions de réduction du risque. Mais il n'y a pas de seuil connu sans risque pour la santé. Il importe de réduire l'exposition au plomb et le plomb dans le sang au plus bas niveau possible, surtout chez les enfants et les femmes enceintes.
©Prescrire 1er octobre 2014
"Exposition au plomb : pas de dose connue sans danger" Rev Prescrire 2014 ; 34 (372) : 776-780. (pdf, réservé aux abonnés)