Le plomb a des effets toxiques neurologiques, rénaux, cardiovasculaires et sur la reproduction, qui augmentent avec la dose d'exposition. Il n'y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Les enfants âgés de moins de 6 ans sont les plus vulnérables.
En France, selon une étude menée en 2008-2009, des revêtements contenant du plomb, principalement des peintures, sont encore présents dans un quart des logements abritant au moins un enfant âgé de 6 mois à 6 ans. Les peintures au plomb sont présentes dans certains logements construits après 1949. Mais l'obligation de réalisation d'un "constat de risque d'exposition au plomb" lors de la vente ou de la location d'un logement ne concerne que les logements construits avant 1949. La concentration moyenne en plomb des poussières prélevées au sol est 3 fois plus élevée dans les logements construits jusqu'en 1993, date de l'interdiction de certaines peintures au plomb en France, que dans ceux construits après 1993. Certaines aires de jeu extérieures sont elles aussi contaminées par le plomb, à un niveau deux fois plus élevé dans les zones urbaines qu'en milieu rural. La concentration en plomb dans l'eau est supérieure à la valeur réglementaire de 10 microgrammes par litre dans près de 3 % des logements abritant au moins un enfant âgé de 6 mois à 6 ans. Du plomb subsiste au niveau des branchements reliant le réseau de distribution d'eau aux habitations, et au niveau des canalisations chez les particuliers.
Mi-2014, le Haut conseil de la santé publique a proposé d'abaisser le niveau de plombémie définissant le saturnisme infantile à 50 microgrammes par litre, de fixer de nouveaux seuils d'intervention : 50 microgrammes par litre pour le seuil d'intervention rapide et 25 microgrammes par litre pour le seuil de vigilance.
©Prescrire 1er janvier 2015
"Exposition au plomb des enfants : des sources diverses à rechercher" Rev Prescrire 2015 ; 35 (375) : 64-67. (pdf, réservé aux abonnés)