En 50 ans, de très nombreux médicaments ont été testés et commercialisés pour abaisser ou modifier le taux de cholestérol, avec divers mécanismes d'action. La modification des concentrations sanguines n'est pas un but en soi. Ce qui compte, c'est diminuer le risque de mort prématurée et la fréquence des évènements cardiovasculaires majeurs.
Parmi les nombreux médicaments du cholestérol, seules deux statines, la pravastatine et la simvastatine ont une efficacité démontrée sur la mortalité et les événements cardiovasculaires majeurs, l'atorvastatine étant une statine de deuxième ligne.
Cf. Statines : se poser des questions...
En second choix, le gemfibrozil, un fibrate, et la colestyramine, une résine, réduisent le risque d'infarctus du myocarde chez certains patients.
De nombreux échecs ont conduit à retirer du marché certains médicaments pour effets indésirables graves, voire mortels : la cérivastatine, le clofibrate, l'association acide nicotinique + laropiprant. D'autres médicaments du cholestérol n'ont pas été commercialisés en raison d'une augmentation de la mortalité dans les essais cliniques ou par manque d'efficacité pour réduire les accidents cardiovasculaires.
De nombreux médicaments du cholestérol sont commercialisés malgré l'absence d'efficacité clinique démontrée sur le risque d'accidents cardiovasculaires et un profil d'effets indésirables mal cerné à long terme, alors qu'il s'agit de médicaments pris durant des années. Parmi eux, deux médicaments d'une nouvelle famille, l'évolocumab et l'alirocumab.
©Prescrire 1er mai 2016
"50 ans de "médicaments du cholestérol", en bref" Rev Prescrire 2016 ; 36 (391) : 332. (pdf, réservé aux abonnés)