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Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : à éviter dès les premiers jours de la grossesse

Les femmes exposées à un AINS en tout début de grossesse ont un plus grand risque d'avortement spontané précoce.

Une étude réalisée sur dossiers a permis de quantifier le risque d'avortement spontané chez des femmes exposées à des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en début de grossesse. Cette étude a concerné plus de 1 000 femmes enceintes, réparties en 3 groupes : les femmes exposées à un AINS ; les femmes exposées au paracétamol seul ; les femmes exposées ni au paracétamol ni à un AINS.

La prise d'AINS au cours des deux premières semaines de gestation était associée à un risque d'avortement spontané 2 fois plus grand par rapport aux grossesses sans exposition à un AINS ou au paracétamol. La prise de paracétamol n'a pas entraîné de surrisque d'avortement spontané.

Cette étude a montré un effet toxique des AINS dès les premiers jours de la grossesse, à un moment où de nombreuses femmes ne savent pas qu'elles sont enceintes. L'accès facile à des AINS, notamment en automédication, rend d'autant plus importante une information large de la population sur ces risques afin d'éviter une exposition à un AINS des femmes qui pourraient devenir enceintes ou qui le sont déjà. Le rôle des conditionnements de ces médicaments est crucial aussi pour avertir les femmes.

©Prescrire 1er mai 2019

"Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en début de grossesse : avortements spontanés (suite)" Rev Prescrire 2019 ; 39 (427) : 354. (pdf, réservé aux abonnés)

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