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Hypertension artérielle pulmonaire : parfois due à des médicaments

De nombreux médicaments exposent à des hypertensions artérielles pulmonaires, qui régressent parfois à l'arrêt du traitement.

L'hypertension artérielle pulmonaire est une maladie des poumons, caractérisée par un essoufflement à l'effort puis au repos, évoluant progressivement vers une insuffisance cardiaque, voire la mort. Cette maladie est parfois causée par un médicament.

Des amphétaminiques utilisés comme coupe-faim sont impliqués dans des hypertensions artérielles pulmonaires depuis la fin des années 1960. Plusieurs études épidémiologiques ont confirmé le rôle de la fenfluramine (ex-Pondéral°) et de la dexfenfluramine (ex-Isoméride°), et mis en cause de nombreux autres amphétaminiques. En 2016, 1 273 observations d'hypertension artérielle pulmonaire imputée au benfluorex (ex-Mediator°) avaient été notifiées à l'Agence française du médicament.

Au fil des années, de plus en plus de médicaments sont connus pour être impliqués dans des hypertensions artérielles pulmonaires : des antitumoraux tels que le dasatinib (Sprycel°) ou apparentés, des immunodépresseurs tels que le léflunomide (Arava° ou autre) ou l'omalizumab (Xolair°) et divers médicaments tels que des interférons ou le sofosbuvir (Sovaldi°).

L'arrêt du médicament en cause est parfois suivi d'une régression des troubles. Devant des troubles respiratoires évocateurs d'hypertension artérielle pulmonaire, se poser la question d'une origine médicamenteuse peut rendre un grand service au patient.

©Prescrire 1er avril 2020

"Hypertension artérielle pulmonaire d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2020 ; 40 (438) : 267-271. (pdf, réservé aux abonnés)

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