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Angor : pas de place pour la trimétazidine (Vastarel° ou autre)

Les syndromes parkinsoniens ainsi que les autres effets indésirables (hallucinations, thrombopénies) auxquels expose la trimétazidine (Vastarel° ou autre) sont disproportionnés en l'absence de bénéfice tangible démontré de cette substance dans l'angor.

Fin 2020, une étude réalisée en Corée a comparé 9 712 patients exposés à la trimétazidine (Vastarel° ou autre) et 29 116 témoins non exposés.

Le risque d'apparition d'un syndrome parkinsonien a été plus grand dans le groupe trimétazidine : avec en moyenne annuelle pour 1 000 patients suivis, 9,3 apparitions de syndrome parkinsonien versus 6,7 dans le groupe témoins (risque relatif estimé de 1,4). Le risque a augmenté avec la dose cumulée de trimétazidine et le nombre de prescriptions concomitantes de médicaments exposant aussi à des syndromes parkinsoniens, notamment les neuroleptiques et certains inhibiteurs calciques.

Les syndromes parkinsoniens sont des effets indésirables connus de la trimétazidine depuis 2005. Cette étude sur une large population montre que le risque de syndrome parkinsonien est environ 40 % plus grand en cas d'exposition à la trimétazidine.

Les syndromes parkinsoniens ainsi que les autres effets indésirables (hallucinations, thrombopénies) auxquels expose la trimétazidine sont disproportionnés en l'absence de bénéfice tangible démontré de cette substance dans l'angor. D'ici à ce que les firmes ou l'Agence française du médicament décident enfin de retirer ce médicament du marché, il reste aux soignants à éviter aux patients de tels traitements plus dangereux qu'utiles.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er novembre 2021

• Texte complet : 

"Trimétazidine : syndromes parkinsoniens (suite)" Rev Prescrire 2021 ; 41 (457) : 826. Réservé aux abonnés.

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