En 2023, une équipe allemande a réalisé une synthèse méthodique avec méta-analyse d'essais cliniques randomisés ayant évalué en double aveugle des anticholinestérasiques dans la maladie d'Alzheimer et la démence de la maladie de Parkinson : donépézil (Aricept° ou autre), galantamine (Reminyl° ou autre) et rivastigmine (Exelon° ou autre). L'analyse a porté surtout sur leurs effets indésirables digestifs et psychiques.
Au total, 46 essais randomisés, publiés ou non, ont été recensés, portant sur 22 845 patients.
Par rapport au placebo, selon cette méta-analyse, une exposition à un anticholinestérasique a multiplié par 1,6 le risque de dépression et par 1,5 le risque d'insomnie. Une exposition à un anticholinestérasique a multiplié environ par 3 le risque d'anorexie, environ par 3 le risque de nausées et par 1,6 le risque de diarrhées.
Les anticholinestérasiques ont une efficacité minime et transitoire sur certains symptômes de la démence Cette méta-analyse permet de quantifier la fréquence de leurs effets indésirables neuropsychiques et digestifs, qui s'ajoutent aux troubles cardiaques, entre autres. Et confirme qu'il vaut mieux écarter ces médicaments des soins.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er juillet 2024
• Texte complet :
"Anticholinestérasiques : dépressions, insomnies, anorexie" Rev Prescrire 2024 ; 44 (489) : 511. Réservé aux abonnés.
