1976. La firme Servier commercialise en France le benfluorex comme médicament sous le nom commercial Mediator°. Son effet principal est coupe-faim (anorexigène), mais il est surtout présenté comme un médicament du diabète et "anti-gras".
1977. La revue Pratiques s'interroge sur l'efficacité de Mediator° et pointe sa proximité avec Pondéral°, une autre fenfluramine anorexigène produite par Servier. Un an après, Henri Pradal fait une analyse similaire dans son Dictionnaire critique des médicaments.
1997. Retrait des autres fenfluramines anorexigènes de Servier (noms commerciaux en France : Pondéral° et Isoméride°) du marché mondial car elles provoquent des hypertensions artérielles pulmonaires (HTAP) et valvulopathies.
1997. Prescrire constate qu'« il n'y a actuellement aucune raison de traiter les diabétiques non insulinodépendants avec le benfluorex. Le maintien sur le marché et la prise en charge par l'Assurance maladie de ce médicament doivent être reconsidérés ».
1999. Premiers cas rapportés d'HTAP et de valvulopathies sous Mediator°.
2003, 2005, 2006, 2008 et 2009. Prescrire rappelle les risques d'HTAP et de valvulopathie liés au benfluorex, données à l'appui.
2009. Retrait en France de Mediator° à la suite d'une alerte de pharmacovigilance.
2010. Publication du livre "Mediator 150 mg, combien de morts ?" (Irène Frachon, éditions Dialogues), dont la firme Servier a obtenu dans un premier temps de la justice que le sous-titre "Combien de morts ?" soit supprimé.
2011. Loi "de sécurité du médicament", en réaction au désastre du Mediator°. Parmi les mesures, la transformation de l'Afssaps en ANSM.
2019-2021. Procès pénal relatif au désastre en première instance. Un jugement en appel aura lieu, au plus tôt en 2022.