L'injection par voie intraveineuse (IV) d'un médicament fait partie des soins courants. Les erreurs lors de ce type d'administration exposent à des conséquences particulièrement néfastes pour les patients, et d'autant plus que les médicaments exposent eux-mêmes à des effets indésirables graves.
Les erreurs sont susceptibles d'intervenir à toutes les étapes du processus : prescription, dispensation, préparation, administration et surveillance. Il s'agit par exemple d'erreurs de médicament, de voie d'administration, de dose, de maniement de dispositifs d'administration, d'étiquetage, de conditions de stockage, de communication au sein de l'équipe soignante.
Certains médicaments à haut risque exposent à des effets indésirables graves voire mortels en cas d'erreur de dose. C'est le cas par exemple avec : l'amphotéricine B qui existe sous trois formes IV non équivalentes ; le chlorure de potassium ; la morphine.
L'utilisation d'une pompe à perfusion est source d'erreurs, souvent en rapport avec un manque de formation du personnel, une grande diversité de types de pompes, d'informations insuffisantes sur le matériel, ou de défauts de maintenance.
Les facteurs contribuant à la survenue d'erreurs affectant les administrations IV chez les enfants sont : absence de présentation pédiatrique adaptée, absence d'espace de travail dédiée à la préparation des injectables, utilisation d'abréviations, absence de précisions sur la prescription concernant l'âge, le poids ou les unités de dose, prescription à l'oral sans trace écrite, absence de validation de la prescription par le pharmacien, absence de contrôle effectué de façon indépendante par un autre professionnel de santé au moment de l'administration.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er août 2023
• Texte complet :
"Médicaments injectés par voie intraveineuse : des erreurs diverses à différentes étapes du soin" Rev Prescrire 2023 ; 43 (478) : 589-594. Réservé aux abonnés.