Diverses études ont montré que la notification des effets indésirables par les patients enrichit la pharmacovigilance, car elle apporte des données complémentaires à celles des professionnels de santé.
De février à avril 2011, l’unité de pharmaco-épidémiologie du service de pharmacologie de Bordeaux a demandé à 41 patients traités à l’hôpital pour un cancer colorectal de rapporter les effets indésirables qu’ils attribuaient à leur traitement. Ils ont rapporté 145 effets indésirables.
Dans le même temps, les médecins et les infirmiers qui assuraient des soins à ces patients ont rapporté 63 effets indésirables chez seulement 19 patients. En pratique, les soignants ont intérêt à écouter les patients et à les encourager à notifier les effets indésirables. Les faits rapportés par les patients et par les équipes soignantes diffèrent par leur nature et leur quantité.
©Prescrire 1er novembre 2012
"Notifications : patients et soignants se complètent" Rev Prescrire 2012 ; 32 (349) : 829. (pdf, réservé aux abonnés)