Le désastre du Mediator° découle du fait que la nature amphétaminique anorexigène du benfluorex (Mediator°) a été trop longtemps ignorée et niée. Pourtant, dès 1977 dans la revue Pratiques, ou les cahiers de la médecine utopique, puis au fil des ans dans la revue Prescrire, il y avait matière à prévoir et prévenir ce désastre (a)(1). Nous publions ici des extraits du "Dictionnaire critique des médicaments" d'Henri Pradal, qui en 1978 (soit deux ans après la mise sur le marché de Mediator°) démystifiait le benfluorex et montrait tout l'intérêt d'un esprit critique sur les médicaments et l'"information" des firmes (lire aussi "Autour du procès Mediator°. Catherine Sokolsky : Faire face au manque d'information critique du grand public sur les médicaments") (2).
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Peut-être le Mediator peut-il rendre des services dans le diabète avéré avec troubles lipidiques ? Il s'est montré capable de modifier certaines courbes d'hyperglycémie provoquée dans certains états prédiabétiques. On pourrait admettre ainsi qu'il intervient favorablement dans certaines hyperglycémies génératrices d'hypertriglycéridémie. Tout cela est du domaine de la spéculation intellectuelle et ne doit pas faire oublier l'importance primordiale du régime alimentaire dans les états de surcharge (…).
Notes
a- Lire le dossier consacré au procès du Mediator° sur le site www.prescrire.org.