Fin août 2013, les conditions d'utilisation du diclofénac par voie orale ou injectable
(Voltarène° ou autre) ont été restreintes par l'Agence française des produits de santé, pour prévenir le risque d'effets indésirables cardiovasculaires : contre-indication de cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) chez les patients atteints d'une pathologie cardiovasculaire ; évaluation de la balance bénéfices-risques avant instauration chez les patients ayant des facteurs de risque cardiovasculaire ; prescription à la dose efficace la plus faible possible et pendant la période la plus courte possible.
Ces restrictions font suite aux résultats d'études de suivi et à une synthèse de plus de 600 essais cliniques qui ont montré une augmentation des effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux), surtout à doses élevées (150 mg par jour) et en cas de prise sur une longue période.
La fréquence de ces effets indésirables cardiovasculaires avec le diclofénac est voisine de celle observée avec les coxibs (célécoxib (Celebrex°), étoricoxib (Arcoxia°), parécoxib (Dynastat°), et supérieure à celle des AINS ibuprofène (Brufen° ou autre) ou naproxène (Apranax° ou autre).
En pratique, en premier choix devant une douleur modérée, il est prudent de choisir le paracétamol (sans dépasser la dose maximale, soit 4 grammes par jour en général). En cas d'échec, s'en tenir à des anti-inflammatoires de premier choix : ibuprofène ou naproxène.
©Prescrire 1er décembre 2013
"Diclofénac : trop d'effets indésirables cardiovasculaires" Rev Prescrire 2013 ; 33 (362) : 899. (pdf, réservé aux abonnés)