Contribuer à la praticité

Depuis fin 2023, une copie de la solution buvable d'amisulpride concentrée

à 100 mg/ml (Solian°) est commercialisée en ville (lire aussi "Amisulpride buvable : dispositif doseur médiocre de la copie") avec une seringue doseuse graduée en millilitres de solution, alors que celle du princeps est graduée en milligrammes d'amisulpride. Il s'agit d'une régression pour la qualité des soins. En effet, dès que la concentration n'est pas de 1 mg/ml, une seringue graduée en millilitres expose à des erreurs lors de la préparation de la dose, car elle oblige à convertir la dose prescrite en milligrammes.

À l'inverse, il arrive parfois que le conditionnement d'une copie soit mieux conçu que celui du princeps. Par exemple, les comprimés d'une copie de défériprone ou d'emtricitabine + ténofovir disoproxil sont conditionnés en plaquettes unitaires permettant d'identifier chaque comprimé individuellement, alors que ceux des princeps Ferriprox° et Truvada° sont conditionnés en flacons-vrac (lire dans le n° 447, p. 19-20 et dans le n° 412, p. 86).

Mais trop souvent, le conditionnement des copies reproduit lourdement les défauts du princeps. Par exemple, la spécialité Kayexalate° (polystyrène sulfonate de sodium) et sa copie sont présentées sous forme de poudre conditionnée en flacon-vrac de grande contenance et sans bouchon-sécurité (lire dans le n° 459, p. 19). Des sachets unidoses auraient été bienvenus, et cela dès la commercialisation du princeps.

Les firmes commercialisant des copies peuvent contribuer à améliorer les soins en prenant l'initiative de conditionnements plus pratiques et plus sûrs que ceux déjà sur le marché.

À elles de se saisir de cette occasion de se démarquer, le conditionnement étant un critère de choix pertinent entre copies et princeps.

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