Revue Prescrire, article en une, Prix des médicaments : la folle envolée Partie 4 décembre 2004
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Prix des médicaments : la folle envolée
Un problème universel
 
Le débat sur le prix de vente des nouveaux médicaments n'est pas limité à la France.
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Supplément spécial - décembre 2004


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Les pieds sur terre

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Des prix trop élevés
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Des contrôles insuffisants
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Des occasions manquées
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Le coin des affaires
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Les États-Unis d'Amérique sont souvent présentés par les firmes pharmaceutiques européennes comme le pays idéal où elles menacent de s'implanter, si les pays européens, et notamment la France, n'adoptent pas des politiques qui leur soient plus favorables.

Aux États-Unis d'Amérique, la liberté des prix des médicaments permet aux firmes non seulement de fixer le prix qu'elles souhaitent au moment de la mise sur le marché, mais de le faire évoluer ensuite à tout moment, tout en négociant des ristournes pour tel ou tel organisme. En pratique, le prix des médicaments qui ont rencontré leur marché est souvent revu à la hausse, en conséquence d'un pari sur la fidélité (ou dépendance) des "consommateurs". Quant aux ristournes, elles sont d'autant plus importantes que l'organisme négociant (assureur, etc.) est plus puissant. Ainsi, aux États-Unis, les personnes les moins bien assurées paient-elles plus cher leurs médicaments que les autres, et cela de leur poche.

L'augmentation du prix des médicaments les plus consommés et la charge financière grandissante pour les personnes les moins bien assurées sont deux conséquences d'un choix de société aux États-Unis, et correspondent à des valeurs sociales et politiques largement répandues dans ce pays.

Cette situation est de plus en plus contestée aux États-Unis mêmes. De plus en plus d'individus et d'organismes critiquent le comportement des firmes pharmaceutiques et notamment le prix des médicaments, au point d'en faire désormais un enjeu à chaque élection présidentielle.

Coût de recherche et développement : l'étude du Tufts Center n'est pas crédible
Public Citizen, association de consommateurs basée à Washington, réagit à la première annonce par l'équipe du Tufts Center du fait que le coût de recherche et développement des médicaments aurait atteint 802 millions de dollars.
Public Citizen, 4 décembre 2001. Site internet : http://www.citizen.org

Recherche et développement : une activité à productivité insuffisante
L'auteur, économiste dans un organisme officiel des États-Unis d'Amérique, relativise les évaluations du coût de recherche et développement et s'interroge sur l'intérêt pour la société, et sa capacité financière, à prendre en charge des médicaments de plus en plus chers.
Riggs TL "Research and development costs for drugs" Lancet 2004 ; 363 : 184

Prix des médicaments : trop de profits sur la douleur
L'étude "Profiting from pain : where prescription dollars go", publiée en 2002 par Families USA, association de consommateurs basée à Washington, fournit des informations sur les profits des firmes et le salaire de leurs dirigeants, et les met en perspective avec les difficultés des personnes âgées couvertes par Medicare à pouvoir payer leurs médicaments
Families USA. Site internet : http://www.familiesusa.org

Prix des médicaments : crise financière dans le cancer

Dans ce texte paru dans la revue financière américaine Forbes le 8 juin 2004, le journaliste s'interroge sur la capacité des États-Unis d'Amérique à pouvoir payer encore longtemps le prix de plus en plus démesuré des nouveaux médicaments contre le cancer.
Forbes, 8 juin 2004.

Prix des médicaments : la guerre des États-Unis d'Amérique contre les médicaments à prix abordable
Donald W. Light est professeur à la faculté de médecine et d'odontologie de l'Université du New Jersey et Fellow du Centre de bioéthique de l'University de Pennsylvanie. Joel Lexchin est professeur associé à l'École de politique et de gestion de la santé, York University, Toronto. Dans ce texte les auteurs s'opposent à l'idée que les pays européens profiteraient indûment des efforts de recherche réalisés aux États-Unis d'Amérique, en ne voulant pas payer les médicaments aussi cher que le souhaiteraient les firmes.

© La revue Prescrire 1er décembre 2004