Mi-2024, un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur une baisse importante de l'utilisation des préservatifs chez les adolescents en Europe, aux conséquences délétères : grossesses non désirées, avortements dans des conditions parfois dangereuses, infections sexuellement transmissibles (IST) notamment par le VIH. Ce rapport pointe les insuffisances dans de nombreux pays en matière d'éducation sexuelle adaptée à l'âge, et les critiques qu'elle suscite. Les soignants sont concernés. Et ont la possibilité d'agir et de rendre service au quotidien.
Par exemple, en informant ou en rappelant que les préservatifs internes (féminins) ou externes (masculins), quand ils sont correctement et systématiquement utilisés, sont non seulement un moyen efficace de contraception, mais aussi de protection contre la plupart des infections sexuellement transmissibles. Qu'en France, des préservatifs sont accessibles gratuitement en officine pour les personnes âgées de moins de 26 ans, et remboursables à 60 % par la Sécurité sociale aux plus de 26 ans (lire aussi la tableauscopie "Préservatifs remboursables commercialisés en France au 26 septembre 2024").
Que la PrEP, c'est-à-dire la prophylaxie pré-exposition, diminue le risque d'infection par le VIH en cas de pratiques sexuelles à risque, à condition de respecter soigneusement le schéma de prise, mais ne protège pas contre les autres IST.
Que d'autres mesures existent en matière de santé sexuelle : consultation de santé sexuelle gratuite pour les moins de 26 ans ; dépistage gratuit sans ordonnance en laboratoire d'analyses médicales de l'infection par le VIH sans limite d'âge, et de quatre autres IST (chlamydiose, gonococcie, hépatite B, syphilis) pour les moins de 26 ans. Et aussi que des supports numériques fiables en matière d'éducation sexuelle peuvent être consultés, tels que le site internet onsexprime.fr.
